À Saint-Martin-le-Bouillant (Manche), suite à un prélèvement d’eau, une quinzaine de foyers des villages du Bas-Bouillon et de la Beltière ont, depuis un an et demi, leur réseau d’eau considéré par sécurité comme non consommable à la consommation.

« Ce souci est venu avec l’émergence des premiers problèmes avec des tuyaux qui ont entre 40 et 50 ans, et si ça émerge à un endroit, nous pouvons penser que cela va continuer ailleurs dans le réseau. Donc l’Agence Régional de Santé est sensible à la question, puisqu’elle fait des prélèvements et elle constate qu’il peut avoir ici et là, quelques perturbations dans les analyses. Cela était visible ni à l’odeur, ni rien.

C’est au prélèvement, nous nous sommes pas sûre que ce soit dans l’eau parce que, c’est une partie gazeuse au-dessus de l’eau. Il y a régulièrement sur la ligne, des regards avec des petites ouvertures qui permettent des prélèvements et donc périodiquement, un cabinet scientifique mandaté par l’ARS vient faire des prélèvements.

Tous les mois, nous avons des résultats d’analyses affichés en mairie à disposition des citoyens pour vérifier la conformité. Lorsque l’ARS constate qu’il y a une défaillance, quelque chose d’anormal, elle fait une préconisation et demande au syndicat intercommunal de prendre des mesures », explique Bernard Lemasle, maire de Saint-Martin-le-Bouillant.

Les conséquences

Pour remédier au problème, le tuyau va être changé, mais cette opération va prendre du temps, car il va falloir mesurer la longueur à modifier. Une étude sera nécessaire pour les branchements.

« Cela fait 18 mois que ça dure, nous espérons que cela sera fini en 2024, la date n’est pas définie. Ce problème touche une quinzaine de famille à qui on tient à disposition des pacs d’eau pour pallier au manque d’eau potable. Nous ne sommes pas la seule commune de la Manche dans cette situation » indique l’élu.

Stockées à la mairie, des livraisons sont faites régulièrement pour les usagers impactés. « Dans les deux cas, les familles sont à moins de deux kilomètres du bourg, lorsqu’elles sont de passage, elles prennent le nécessaire », souligne Bernard Lemasle. 

Pas de certitude

D’après les analyses, il n’y a pas de mise en danger de la population.

« Nous nous sommes pas absolument sûre que ce soit nocif. L’ARS a dit d’avoir un principe de précaution, nous ne prenons pas le risque. Il y a un gaz qui se dégage et qui à haute dose pourrait être dangereux, mais les doses sont faibles.

En fait, c’est un gaz qui reste à la surface parce que nous sommes en bout de réseau concernant les maisons impactées. Il n’y a pas la circulation d’eau, les habitations qui sont avant ces secteurs ont peut-être la même dégradation du tuyau, mais c’est complètement évacué, ça s’évapore à l’ouverture du robinet. Tandis que là, ça stagne, nous ne sommes pas certains quand cela arrive sur les éviers ou lavabos, on n’est pas sûre qu’il y a encore du gaz, mais il y en a dans le tuyau. Donc, la réglementation a dit de faire un principe de précaution » a réaffirmé le maire.

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