Les militants contre le métrocâble n’étaient pas seuls pour mener leur action : plusieurs élus de Sassenage étaient en effet présents pour soutenir le mouvement. Qu’il s’agisse des adjoints Jérôme Merle (Relations avec la Métropole) et Jean-Pierre Serrailler (Urbanisme)… ou des conseillers municipaux d’opposition Géraldine Palcoux, Farid Benzakour et Franck Schneider. Sans oublier la présence d’une parlementaire en la personne d’Élisa Martin, députée de la troisième circonscription de l’Isère.
Pourquoi la presqu’île ? Parce que plusieurs acteurs économiques du secteur ont signé en novembre 2022 un tribune dans Le Dauphiné libéré pour apporter leur soutien au projet de métrocâble. Or, les opposants affirment, pour leur part, proposer des alternatives à la fois « moins coûteuses et plus pertinentes ». Ce non sans fustiger un « projet vitrine », qui serait par ailleurs à l’avantage d’un quartier déjà bien pourvu en matière de solutions de transports, contrairement à d’autres zones de l’agglomération.
Des élus de la majorité comme de l’opposition de Sassenage étaient aux côtés des militants anti-métrocâble lundi 13 novembre, de même que la députée de l’Isère Élisa Martin. © ANV-Cop21
Dans leur tract, les anti-métrocable répondent dès lors point par point à la tribune, en expliquant que le projet contribuerait très peu à réduire le nombre de voitures, qu’il serait finalement plus coûteux qu’un tram (en comparant le nombre de voyageurs) et qu’il ne serait pas aussi « exemplaire pour l’environnement » que certains l’affirment. Autant d’arguments déjà exposés dans une vidéo publiée sur YouTube sous le titre pour le moins radical : « Le Métrocâble grenoblois – Transport vertueux ou blague totale ? »
Du côté du Smmag, porteur du projet, le recul n’est pourtant pas à l’ordre du jour. Au mois de septembre, son président Sylvain Laval se disait confiant quant au résultat de l’enquête publique, et envisageait le début des travaux pour 2024… pour une mise en service en 2026. Et de mettre en avant les sommes déjà investies : « On veut que ça avance. De l’argent public a été mis en jeu et, si on arrête tout, on met tout à la poubelle. Donc je ne souhaite pas du tout que ce projet s’arrête. »
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