Les fresques d’art roman peintes sur les murs de l’église Saint-Martin de Vic à Nohant-Vic dans l’Indre font partie des trésors du patrimoine berrichon, à l’image de leur voisine, la maison de George Sand. Peintes entre les XIe et XIIe siècles et classées aux monuments historiques depuis 1850, elles racontent la vie de Jésus.
Les restaurer constitue un travail de longue haleine à la technique bien particulière, explique Frédéric Quily, directeur de l’atelier Moulinier chargé de la restauration des fresques. « On va notamment appliquer des petits traits verticaux qui s’appellent des tratteggio. Le but de la manœuvre, c’est qu’un visiteur qui va venir voir le chantier ne verra pas les endroits où les restaurateurs sont intervenus.«
Cette technique s’apparente à de la dérestauration comme l’appelle le directeur de l’atelier. Il s’agit de remplacer les précédents chantiers de conservation. « Quelques produits qui étaient utilisés dans les années 40 ou 50 n’ont pas résisté aux années et aujourd’hui, on est obligé de retirer un peu ces restaurations pour les remplacer par une restauration à l’aide de produits sur lesquels on a une information et une connaissance sur la façon dont ces produits vont vieillir.«
Une rareté française
Les travaux ont commencé en 2019 avec la rénovation extérieure de l’église. Au total, ils s’élèvent à plus d’un million d’euros (1.017.334 hors taxes précisément). La communauté de communes de La Châtre-Sainte-Sévère y participe à hauteur de 20%. Un coût important mais nécessaire pour l’attractivité du territoire, répond Patrick Judalet, président de la communauté de communes. « C’est un projet très important qui va faire découvrir à des milliers de visiteurs la qualité de ces fresques qui n’étaient surtout pas lisibles. Et je pense que ça va intéresser puisque cet édifice est une rareté française. Ça vient en complément de la maison de George Sand, c’est une offre globale présentée aux touristes et qui est somme toute important, encore une fois, pour la mise en avant de notre territoire, pour l’attractivité du territoire du département. Et je pense qu’il faut préserver notre patrimoine. C’est important quand même, pas que pour nous, mais pour les générations qui suivent. Parce qu’on va quand même laisser à nos enfants quelque chose que nos ancêtres nous ont laissé. »
En plus de la rénovation de l’église, une petite maison berrichonne au chevet de l’église est en cours de restauration pour devenir un lieu d’interprétation, une sorte de mini musée pour tout comprendre des significations des fresques.
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