« Pas touche à la nature, c’est chez nous ! », « Préservons nos paysages et nos habitats ». Les banderoles dressées en ce mardi 22 octobre sont explicites. Une trentaine d’habitants de Saint-Martin-de-Coux, commune située au sud-est de Montguyon et qui compte quelque 500 âmes, ont décidé de faire entendre leur voix à l’occasion d’une réunion de présentation aux élus à laquelle ils n’étaient pas conviés.
Le projet, porté par l’entreprise française Reden installée dans le Lot-et-Garonne depuis sa création en 2008, s’inscrit dans la loi APER qui prévoit que les communes définissent des « zones d’accélération » favorables à l’accueil des projets d’énergies renouvelables. Un terrain de 18,5 hectares situé au lieu-dit La Sausière a été identifié et validé en conseil municipal. Il s’agit d’un champ appartenant à Stéphane Texier et à Aurélie Maguis, éleveurs de vaches allaitantes. L’implantation de panneaux photovoltaïques porterait sur 5,2 hectares et générerait une puissance électrique de 12,3 MWc, équivalente à la consommation hors chauffage de 8 500 habitants. L’investissement pour l’entreprise Reden s’élèvera à 9,5 millions d’euros.
Trois mètres de hauteur
Dominique Petit, 70 ans, habite tout près du champ ciblé. Il est à l’initiative de la création de l’association Sauvegarde de La Sausière, farouchement opposée au projet. « J’ai acheté ma maison il y a quatre ans. Elle jouxte le terrain concerné. Il y a d’autres propriétés, environ une dizaine, qui ont vue directement sur le champ. Ces panneaux vont monter à trois mètres de hauteur car ils veulent mettre des vaches dessous. Du coup, nos maisons ne vaudront plus rien ! », rage le retraité.
Des arguments que le directeur exécutif du développement chez Reden, Olivier Bousquet, tient à nuancer : « Qu’il puisse y avoir une modification du paysage, évidemment. En revanche, la dévaluation immobilière, c’est faux ! On essaie de faire les choses bien, les panneaux ne sont pas hauts et l’implantation n’est pas destructrice pour le sol. » La cheffe de projet, Marie-Charlotte Dumas, abonde : « Nous avons fait le tour des maisons les plus proches. Environ 70 % des habitants que nous avons rencontrés étaient favorables au projet. »
En 2027
Le directeur poursuit : « Dans un projet agrivoltaïque, on doit apporter un service, répondre à un agriculteur qui connaît des difficultés dans son exploitation. Celle-ci est en train de péricliter. Le couple doit travailler à côté pour vivre. Le projet n’est donc pas juste de mettre des panneaux dans un champ, mais d’investir dans un équipement adapté et effectuer des ensemencements de toute la prairie. Le tout avec l’assurance d’un contrat de bail rural et voltaïque de très longue durée dont le montant reste encore confidentiel. »
S’il passe avec succès toutes les étapes, le projet pourrait voir le jour en 2027. D’ici là, les membres de l’association entendent maintenir la pression. « On n’est pas contre les énergies renouvelables. Mais là, je ne comprends pas qu’on puisse faire des projets comme celui-là aussi proche des habitations », appuie Dominique Petit.
La mission de ville-saint-martin-le-vinoux.fr est de rassembler en ligne des journaux autour de Saint-Martin-le-Vinoux pour ensuite les présenter en tâchant de répondre du mieux possible aux interrogations du public. Ce post a été prélevé d’internet par l’équipe de ville-saint-martin-le-vinoux.fr du seul fait qu’il se présentait dans les colonnes d’un média consacré au thème « Saint-Martin-le-Vinoux ». Cette chronique est reproduite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’utiliser les coordonnées inscrites sur le site pour indiquer des précisions sur ce contenu sur le thème « Saint-Martin-le-Vinoux ». Il y a de prévu plusieurs travaux sur le sujet « Saint-Martin-le-Vinoux » bientôt, nous vous invitons à naviguer sur notre site web aussi souvent que possible.