L’ancien maire de Lodève (1995-2008) et député (2002-2012) a passé tous ses étés sur le domaine familial de Pascalet, au coeur de la Restanque, aujourd’hui en plein mutation. Il partage ses souvenirs.
« Quand je vois tout ça, mon dieu, je ne sais plus où je suis ! » Robert Lecou, ancien député-maire de Lodève, est revenu sur les traces de son enfance, dans l’ancien quartier de la Restanque, là où un programme immobilier de 228 logements est en train de sortir de terre. Son grand-père Emile avait racheté un domaine au docteur Martin en 1929 pour s’y installer avec femme et enfants. Propriétaire de dix hectares de vignes, il vinifie avec un employé qui vivait aussi sur place. « C’était un océan de vignes il y a encore cinquante ans », se remémore son petit-fils. On a peine à y croire en voyant les grues du chantier du Carré Renaissance entouré de parkings et d’entrepôts en piteux état.
Une éolienne vestige du passé
Planté face à une éolienne et un puits, uniques vestiges du passé, le septuagénaire revoit son enfance défiler. « Ce terrain est la première butte, à 27 mètres d’altitude, depuis la mer jusqu’à Montpellier. On voyait d’ici le château d’eau et l’Institut marin de Palavas. Avec mon frère, on allait en solex à Lattes pour prendre le petit train jusqu’ à la mer. On était les ‘ruraux’ par rapport aux Montpelliérains. » Pourtant né à Paris, Robert Lecou passait là tous ses étés en famille, son père ayant aussi construit une maison familiale sur le domaine.
Les images défilent sous ses yeux : la cave vigneronne et son jardin potager, les parcelles de vignes, ici l’alicante, là le terret. « Toutes ces vignes je les ai vendangées. » Son père Pierre n’avait pas pu reprendre le domaine familial après un accident de voiture lorsqu’il avait 20 ans. Malgré sa téraplégie, il « monte à Paris » pour créer son négoce de vin qu’il baptise du nom du domaine : Pascalet. Un nom que la famille Lecou voudrait voir donner à la voie traversant le nouveau programme immobilier en construction. C’est une des requêtes formulée par Robert Lecou, son frère et sa soeur lors de la vente du terrain. « Nous avons aussi demandé que les parties privatives portent des noms en lien avec notre famille comme le jardin de Rosalie ». Après une cession à l’amiable, mais « compliquée » pour la fratrie, il espère que leur voeu sera exauxé.
De l’arrivée des rapatriés à la création de Tournezy
Robert Lecou, mieux que personne, a ainsi vu l’évolution du sud de la ville durant ces dernières décennies. « Avec l’arrivée des rapatriés en 1962, les quartiers Lemasson, Mas Drevon et Saint-Martin sont sortis de terre. Puis la zone industrielle, les concessions automobiles. » Sa famille vend un bout de terrain pour accueillir la gare des bus de la « SMTU », il voit l’A9 arriver jusqu’au rond-point des Prés d’Arènes. Puis en 1978, avec l’arrivée de Georges Frêche, une partie du domaine familial laisse place à Tournezy.
« J’avais dit que je ne viendrai plus ici. C’est compliqué d’être maire urbaniste dans une ville qui pousse à cette allure. La ville, elle gagne. » Malgré la nostalgie d’une enfance heureuse à Pascalet, celui qui a aussi été maire de Lodève concède volontiers : « Une ZAC c’est mieux en terme d’aménagement urbain que de laisser partir des coups. » Et de répéter certaines erreurs du passé.
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